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Il était à peine 8h ce vendredi matin lorsque le drame est survenu à Mérignac, dans la cité de Tourelles, rue Winston Churchill.

Âgée de 70 ans, elle se défenestre du 9ème étage

Alertés par les riverains, les pompiers sont rapidement arrivés sur les lieux de l’accident. Ils n’ont malheureusement rien pu faire pour cette dame retraitée de 70 ans qui venait de tomber du 9ème étage de la tour. Alors que rien ne peut, à priori, expliquer cet accident, l’équipe d’investigation du groupe d’appui judiciaire dépêché sur les lieux a rendu ses premières conclusions. Il pourrait s’agir d’un suicide plus que d’un accident. Cependant le parquet a ordonné des expertises médico-légales et il faudra attendre le résultat de ces dernières avant de tirer des conclusions hâtives. Quoiqu’il en soit, ce geste désespéré et malheureux ne peut, en aucun cas, nous laisser indifférent.

Au-delà du drame, la question du soutien aux personnes âgées et en situation précaire

En effet, au-delà du faits-divers implacable devant lequel nous ne pouvons rien faire, se pose la question de notre rôle auprès des personnes âgées. Car nous sommes tous concernés : simples citoyens, gardiens, voisins, commerçants, facteurs, professionnels de santé… nous sommes tous amenés à croiser des gens et à saisir l’opportunité de créer un lien avec elles.

Nos aînés sont nos racines et de par leur expérience, leur vécu, elles peuvent apporter énormément à notre société. Malheureusement, en France, plus de 2 millions de personnes âgées de 60 ans et plus souffrent de solitude et d’isolement. Parmi ces 2 millions, plus de 500 000 d’entre elles souffrent d’un isolement qualifié d’ « extrême », parfois appelé « mort sociale » : c’est à dire qu’elles ne rencontrent presque personne, ne sortent que très peu et ont des contacts réduits avec le monde extérieur.

Alors récapitulons rapidement les options qui s’offrent à nous :

  • déceler et savoir détecter les signes d’un isolement ou de la solitude : visage triste, volets fermés en journée, méfiance, peur, tenue négligée ou inadaptée, …
  • créer un contact : cela peut se faire par de petites phrases toutes simples : bonjour, comment allez-vous, demander si la personne a besoin d’aide, ne serait-ce que pour monter ses courses… au début il est normal qu’il y ait un refus, généralement par méfiance et il ne faut pas hésiter à réitérer l’opération et faire preuve de patience
  • aller chercher de l’aide : si vous pensez qu’une personne souffre d’isolement et que vous ne pensez pas pouvoir faire grand chose, vous pouvez toujours demander conseil (en mairie, au ccas, auprès d’associations comme la Croix Rouge ou de plateforme comme Ogenie.fr )

Servons-nous de cela pour devenir le changement que nous souhaitons voir sur l’agglomération bordelaise !